Non mais sérieusement.... j'ai suivi et terminé un congé de formation dans l'espoir de progresser tant sur le plan des connaissances que de la maturité professionnelle. Bien que modérément satisfait de la prestation de l'organisme de formation j'ai désormais, une certaine légitimité à progresser. Je réintègre donc mon entreprise avec l'envie d'avancer et d'évoluer. Et pourtant.... quelle mouche m'a piqué.
La première chose qui m'a été dite à mon retour est :
" comprenez que nous n'avons pas vocation à vous faire évoluer à votre retour de formation ",
le propos peu surprendre dans une entreprise de presque 10 000 salariés. Le message sous entendu est bien évidemment que la démarche n'est pas appréciée et qu'il est hors de question de court-circuiter le plan de carrière préétabli et normé pour l'ensemble du personnel. Mon GRH transmet la patate chaude que je suis à un autre de ses homologues pour me proposer une affectation pourrie, il n'avait sûrement pas envie de se mouiller le débardeur pour avancer sur mon cas, vous me direz c'est son métier mais l'imposture n'est jamais loin. Il en résulte une proposition dans une agence bizarre et bancale dans laquelle mon poste initial n'est même pas encore créé. J'ai été pendant trois années petit conseiller de clientèle particulier dans une banque. Suite à cette entretien avec le second GRH, je prends rendez-vous comme le protocole le suggère avec le responsable secteur et le directeur de l'agence en vue d'une première approche... et ce des deux côtés. Donc deuxième message, nous vous faisons sentir que rien n'est acquis et qu'il en va également de nos jugements. Entretien étrange d'ailleurs durant lequel je dois représenter l'ensemble de mon parcours. Comprenez qu'il n'y a aucun suivi de dossier.
Bref, ce fameux et pétulant responsable m'informe que la création de poste doit intervenir en septembre. Etant en juin, la solution d'attente consiste à me mettre au guichet... Une régression difficile à avaler pour qui veut progresser (le qui c'est moi en l’occurrence). J'en viens au coeur de mon coup de gueule et de mon ras le bol. J'ai trois ans d'ancienneté, je connais la maison, je suis depuis que je suis arrivé dans cette entreprise au même poste. Il est commun qu'un conseiller évolue entre 3 et 5 ans d'ancienneté. J'ai acquis des compétences, des connaissances et une nouvelle appétence à moindre frais pour l'entreprise. Cette dernière n'ayant déboursé aucun centime... J'ai l'ambition d'évoluer vers un poste de petit conseiller de clientèle vers un poste de conseiller professionnel, rien d'extravagant ni d'incohérent dans ma démarche. Et la seule façon que mon employeur a de gérer " le dossier " est de me proposer un poste similaire, sans aucune visibilité tout en me faisant sentir qu'il ne souhaite pas profiter de l'occasion pour me faire avancer.
C'est a ni plus rien comprendre, cela va même à l'encontre des tous les préceptes RH enseignés dans les meilleures écoles de la profession. Il est pratiqué dans mon cas un management d'une débilité et d'un non sens sans fond, où on préfère plomber ma motivation et de ne pas profiter gratuitement des fruits de ma formation. Au non d'un concept managérial empirique et donc archaïque. Tout est fait pour donner l'envie d'aller voir ailleurs, il est pourtant enseigné le contraire où l'on nous sensibilise sur le coût d'un recrutement extérieur, les délais parfois long, le temps d'adaptation à la philosophie " maison ". On marche sur la tête dans la mesure où le poste que je convoite doit bien évidemment être disponible dans une agence ou dans une autre. L'univers professionnel contemporain est définitivement déprimant ou chaque porte se referme pour mieux asseoir sa main mise sur ses employés. Le maître mot est " contrôler " où l'on chasse d'un revers de la main toute velléité personnel du salarié. Où est donc passé l'esprit famille qui faisait autrefois la force des entreprises performantes. Où est donc l'amour mutuel pour une cause commune, où se situe l'envie de fidéliser...
En même temps 7/10 se sont déjà fait la malle, une vraie réussite.
Je ressens de l'ecoeurement et de l'impuissance. J'en viens à la conclusion qu'il faut de sacrées forces psychiques pour pouvoir passer outre cette sensation de rejet et avancer pour soi et seulement soi. Entre les discours convenus de façade sur l'accompagnement, le parcours professionnel et la réalité il y a un monde d'écart, voir un système solaire, je dois être sur pluton et eux sur mars. Je me sens démobilisé par ce non sens. Je fantasme d'un marché du travail où les emplois pulluleraient, on ne visserait plus les prolétaires par la peur du lendemain, du chomage. C'est un bien beau management que de maintenir son effectif sur l'appréhension du changement, c'est épanouissant c'est sûr.... Je n'avais pas cru avoir signé dans l'armé mais les codes sont les mêmes.
Sur ce, je m'en vais avec mon bâton de pèlerin prêcher la bonne parole.
vide ordure
mercredi 1 juin 2011
vendredi 27 mai 2011
Pourquoi tant d'individualisme
Plus ça va, plus ça m'agace et moins je m'identifie à cette société toujours plus individuelle. Où se situe donc notre bon sens... sérieusement. Je me demande toujours comment nous en sommes arrivés à vivre chacun pour soi. Le sens de la communauté a tendance à se perdre et plus on vit proche les uns des autres, plus on s'urbanise et moins on se croise. Pourtant nous sommes tous dénonciateur de cette manière de vivre seul chacun dans sa boîte. Constamment à la recherche de contact on s'éduque à vivre en priorité pour soi.
A bien y réfléchir, moins de contrainte nous amène vers plus de solitude, les uns n'ayant plus besoin des autres pour subvenir à ses besoins ni même ses loisirs. J'ai pourtant toujours le sentiment que nous perdons un fil essentiel et simple, le lien social. En même temps, ça rend la démarche de socialisation sûrement moins hypocrite puisqu'elle devient active et non plus passive. On ne se cache plus derrière un pretexte pour aller vers les autres. Une forme de mis à nue des intentions.
Malgré ça, je me prends à fantasmer d'une catastrophe climatique ou autre obligeant cette humanité à s'unir face à l'adversité, donnant enfin le sentiment que nous sommes prêt à nous entre-aider pour le bien être collectif. Débile hein... mais humain.
A bien y réfléchir, moins de contrainte nous amène vers plus de solitude, les uns n'ayant plus besoin des autres pour subvenir à ses besoins ni même ses loisirs. J'ai pourtant toujours le sentiment que nous perdons un fil essentiel et simple, le lien social. En même temps, ça rend la démarche de socialisation sûrement moins hypocrite puisqu'elle devient active et non plus passive. On ne se cache plus derrière un pretexte pour aller vers les autres. Une forme de mis à nue des intentions.
Malgré ça, je me prends à fantasmer d'une catastrophe climatique ou autre obligeant cette humanité à s'unir face à l'adversité, donnant enfin le sentiment que nous sommes prêt à nous entre-aider pour le bien être collectif. Débile hein... mais humain.
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